Le journal Paris Normandie a consacré un article à l'un de nos procès dans son édition du 5 décembre 2011. Cet article a été publié suite à un jugement correctionnel statuant uniquement sur l'aspect pénal de l'affaire
Ce procès défendu et obtenu par Maîtres MEIMON NISENBAUM, n'est pas romancé, les faits relatés sont réels :
Tribunal de Rouen : il avait renversé un homme "pour lui faire peur"
Publié le lundi 05 décembre 2011 à 07H37
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Audience tendue, en fin de semaine dernière au tribunal correctionnel de Rouen. Rafik J., un jeune papa de 29 ans, était jugé pour une affaire qui, au départ, devait être examinée par la cour d'assises de la Seine-Maritime. Une tentative d'homicide passible de trente ans de réclusion qui s'est transformée, en cours de procédure, en violences aggravées punies de dix ans de prison maximum.
C'est l'histoire d'une sortie de boîte qui tourne mal au petit matin du 19 août 2007 à Grémonville, dans le pays de Caux : un employé de la discothèque L'Excalibur allait simplement chercher des frites avec un vigile quand il a été fauché par la voiture que conduisait illégalement Rafik J., ivre et sous l'emprise de stupéfiants. Le prévenu a été condamné à cinq ans d'emprisonnement dont dix-huit mois avec sursis et une mise à l'épreuve de deux ans. L'altération de son jugement, comme l'a révélée l'expertise psychiatrique, a été retenue.
« J'avais la rage »
« Une bagarre a éclaté dans la boîte entre votre groupe et un autre. Vous dites avoir pris des coups par les agents de sécurité… », raconte le président Philippe P. « J'avais la rage, je leur en voulais, j'étais plus moi-même », reconnaît le Rouennais au casier judiciaire émaillé de douze condamnations et qui a exécuté pour ce dossier plus de deux ans de détention provisoire. « Vous dites avoir bu une bouteille de whisky durant la journée, en avoir partagé deux autres au cours de la soirée et fumé une vingtaine de joints en tout. » « C'est ça. » « En repartant, vous étiez passager avant du véhicule. Pourquoi avoir serré le frein à main pour prendre le volant, dans cet état, et alors que vous n'avez pas le permis ? », demande le juge. « J'étais dans un état de fou : je voulais revenir sur place et faire peur aux videurs », assure encore Rafik J., défendu par Me Patrick R.. Devant la victime et son collègue, à un endroit « peu éclairé » d'après l'enquête, le chauffard, qui roule à 30-50 km/h donne un coup de volant et heurte le salarié de la discothèque. « Il a été hospitalisé pendant dix-huit mois et il se retrouve aujourd'hui infirme à vie », plaide Me Nicolas Meimon Nisenbaum, représentant de la partie civile. Larmes dans la salle. La sécurité sociale réclame 1 million d'euros qu'elle obtient. La procureure-adjointe, Corinne G. requiert quatre ans de prison dont un avec sursis : le tribunal est allé au-delà.
J. H.
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