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Tribunal correctionnel de Meaux: Huit mois ferme pour le chauffard ivre et drogué


Le journal Le Parisien a consacré un article à l'un de nos procès dans son édition du 25 janvier 2013. Cet article a été publié suite à un jugement correctionnel statuant uniquement sur l'aspect pénal de l'affaire

Ce procès défendu et obtenu par Maîtres MEIMON NISENBAUM, n'est pas romancé, les faits relatés sont réels :

Tribunal Correctionnel de Meaux : Huit mois ferme pour le chauffard ivre et drogué

Publié le 25 janver 2013

www.leparisien.fr/

Le tribunal correctionnel de Meaux jugeait avant-hier un jeune à l'origine d'un accident épouvantable. Le 25 septembre 2011, aux Chapelles-Bourbon, l'Opel Zaftra de Nicolas D., 20 ans, avait percuté de face le Renault Espace de la famille D. Le bilan avait été dramatique : une jeune fille de 16 ans clouée dans un fauteuil roulant, un grand-père amputé d'un bras et deux adultes polytraumatisés. Une adolescente de 13 ans et un bébé de 21 jours avaient été légèrement blessés.

La mère de famille, au volant de l'Espace, s'était retrouvée face à la voiture du chauffard sur sa voie de circulation. Elle avait serré à droite. En vain. « Je me souviens seulement des phares en face de moi, c'est tout », a bredouillé Nicolas D. Cette nuit-là, il affichait une alcoolémie de 1,49 g et était sous l'emprise de stupéfiants.

 « J'avais fumé la veille mais pas juste avant. » Pourtant, à ses côtés, son copain Anthony L., 19 ans, passager de l'Opel Zafira, comparaissait pour complicité de conduite sous stupéfiants. En garde à vue, il avait expliqué avoir fourni le joint à son copain. «Les gendarmes m'ont mis la pression. J'ai voulu défendre mon ami. Mais je ne lui ai pas donné de cannabis. »

Le jeune prévenu a longuement parlé aux victimes

Le substitut du procureur, Antoine Monrozier, a requis une amende : « Des personnes ayant fourni de l'alcool à des automobilistes ont déjà été condamnées. » Me Ramadier a plaidé la relaxe « Moralement, mon client est peut-être coupable de ne pas s'être rendu compte de quoi que ce soit. Encore qu'il conteste avoir fourni le joint. Mais, juridiquement, pour être complice, il faut s'associer sciemment à une infraction. » Anthony L. a été relaxé «au bénéfice du doute».

A l'encontre du chauffard, le parquetier avait requis trois ans de prison, dont deux ferme, avec annulation du permis «Il n'a pas voulu une adolescente en fauteuil roulant, il n'a pas voulu un homme avec un bras en moins. Mais il a voulu boire. Il a voulu fumer. Et il a voulu monter dans sa voiture. » M' Massiot a rappelé combien son client était affecté par le drame. En fin d'audience, Nicolas D. a eu le courage de parler aux victimes, longuement. Mt' Meimon Nisenbaum, l'avocat des D., a regretté que « des irréductibles ne comprennent pas les messages de prévention, il ne reste plus que la répression ». Nicolas D. a été condamné à quinze mois de prison, dont huit mois ferme. Son permis a été annulé.

 

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